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SHEITAN (Kim Chapiron -fév 2006-)

Publié le

Avant-goût          une ambiance poisseuse pour un Vincent Cassel surprenant mais sur la durée ce film s’essouffle considérablement, voire se décrédibilise par moment.

Pitch           de jeunes banlieusards sont invités par une de leur amie à la campagne, où elle a de drôles d’acolytes à leur présenter. Ces jeunes à la réplique facile et au quotidien difficile trouveront-ils entente avec des campagnards décalés au possible en plus d’être isolés et reclus de la société ?Mars Distribution

Une scène  une scène fascinante d’obscurantisme et de décalé : celle de la « grotte chaude » où les banlieusards commencent à découvrir à qui ils ont affaire au travers de jeux dans l’eau tournant à l’invraisemblable.

Avis    pour du suspense-épouvante c’est du grand standing grâce à un fond scénaristique tournant en dérision certains de nos clichés. C’est du barré à plein tube ancré sur une certaine réalité, sur une certaine logique. Mais au fond c’est du cliché « banlieue » contre cliché « France profonde », ce qui serait inadmissible pour un film normal. Mais on est dans du décalé alors pourquoi pas. Surtout que ça alimenterait logiquement la crédibilité de tout bon film d’épouvante-suspense qui se respecte et respecte les fantasmes des spectateurs. Mais Sheitan se devait de davantage surprendre au lieu de rester trop figé. Vincent Cassel s’offre ainsi une petite folie, en tant que producteur et rôle principal du film (rôle aux antipodes de son registre) et il porte à bout de bras ce film. C’est bien simple, sans lui au casting, ce film serait un navet. Si le film s’eesouffle, c’est surtout à cause de lui. Son rôle est étouffé petit à petit. Même si ce film est plus travaillé et moins risible qu’un banal film de suspense-épouvante, il reste sans surprise dès lors que l’on voit d’entrée de jeu le genre du campagnard joué par Vincent Cassel. Dès lors il ne parviendra plus à nous surprendre, quelque soit ses intentions morbides, ses fantasmes glauques. Le rôle principal s’essouffle progressivement et du coup laisse l’ensemble du film orphelin. Autre problème : les jeunes acteurs qui font les banlieusards font le minimum syndical et sont très limités. Autre problème : ce long métrage se montre trop lent dans son déroulement, faisant davantage place au « barré décalé » qu’au vrai suspense ou au gore, tout simplement parce que Vincent Cassel imprimait au film cette ambiance et qu’il disparaît petit à petit. Au final on se dit qu’il y a beaucoup de scènes inutiles. Une étoile pour l’interprétation de Vincent Cassel.



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