La musique dub naît en Jamaïque, dans les années 1960. A la base, c’était retrafiquer en version instrumentale le reggae. Le dub est né comme cela. Les producteurs et les groupes de reggae supprimèrent les voix et les messages rastafaraïs pour les enregistrer sur leurs albums, mais en face B uniquement. La face A gardait bien entendu les musiques et chansons originales, tandis que la face B les reprenait en version purement acoustique. C’est via l’Angleterre que le dub s’émancipe, les reggaemens exportent leur savoir-faire. Puis vînt le temps où certains remixeurs boostèrent la musique dub avec des trouvailles et des gimicks électro. Des voix envoûtantes s’ajoutaient alors, et des accélérations de rythme, ou au contraire des pauses venaient habiller les tracks. On est alors dans les années 80. A la fin de ces mêmes années, c’est le rock alternatif qui vient renforcer la communauté dub à coups de guitare électrique et de samples puissants. La dub sort alors des studios et gagne ses galons sur les scènes internationales en s’adaptant au live. Les groupes se garnissent de plusieurs membres, chacun spécialisé musicalement, bien que la table de mixage reste un poste clé. Le dub maintient toujours ses racines africaines et commence, dans les années 90, à puiser dans les racines indiennes (Asian Dub Foundation). La scène dub française est aujourd’hui plus qu’à mi-chemin entre les racines africaines et l’électro, mais ce n’est pas un mal, au contraire, c’est ce qui fait sa spécificité et sa réussite sur scène. Les « grands » de la scène dub française actuelle sont ZENZILE,  HIGH TONE et IMPROVISATORS DUB. Mais il ne faut pas oublier les groupes LAB°, EZEKIEL, KALY et le PEUPLE DE L’HERBE….et d’autres encore…

FredC