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INSIDE MAN (Spike Lee -2006-)

Publié le

Avant-goût     un thriller sans tensions, une opération policière menée par des incompétents, des preneurs d’otages qui jouent les durs, voilà ce que vous trouverez dans Inside Man. Le postulat de base du braquage mené par Clive Owen prenait toute la bande-annonce, mais ce n’est pas l’ambiance d’un film de braquage que vous y trouverez, mais un film de bras cassés sans exception aucune à la règle, à commencer par Spike Lee lui-même.

Pitch     un inspecteur new-yorkais se voit confier la charge de sauver les 50 personnes prises en otage dans une banque. United International Pictures (UIP)

Avis    on m’a menti sur la marchandise. Sont filmés des flics incompétents et naïfs, au premier rang desquels Denzel Washington. Sont filmés des braqueurs qui font risiblement les durs, à commencer par Clive Owen. Sont filmés des négociations beaucoup trop irréalistes vis-à-vis d’un tel contexte, à commencer par celles menées par une Jodie Foster qui joue la dure et l’intouchable. Spike Lee comptait révolutionner les films de braquage en globalisant cette ambiance huis-clos dans une sphère de règlements de compte à distance. Pourquoi pas…mais il maîtrise rien du tout dans cette affaire là. Ses manies de rendre la musique omniprésente, ses caméras rotatives 360°, l’humour primaire, le manque de profondeur des rôles, la mauvaise maîtrise de ce qui amène la situation finale….rien n’a été fait comme il le faut pour concurrencer le bon vieux Killing Zoé. Quand je le compare à Killing Zoé, je me prends au jeu de la bande annonce du film. Puisqu’elle a voulu me tromper sur la marchandise, en m’annonçant un braquage original, je vais jouer son petit jeu dans cette critique. Inside Man avait pourtant l’avantage d’un casting prometteur, à la différence de Killing Zoé, et d’un budget facile à décrocher auprès des producteurs, vu l’intrigue.

 Petite pause souvenir sur KILLING ZOE !!!

Julie Delpy et Jean-Hugues Anglade. Metropolitan FilmExport

Jean-Hugues Anglade. Metropolitan FilmExport

La seule innovation de Spike Lee est le déguisement des otages de la même tenue que les braqueurs, c’est dire. Spike Lee n’a rien inventé. Le spectateur boit même la tasse à force de voir des incohérences telles. Rentrons dans les détails… En matière de technique de braquage ce n’est pas crédible du tout. Depuis leur arrivée les braqueurs restent calmes en toutes circonstances, comme pour montrer qu’ils contrôlent tout et qu’ils sont les héros indétrônables de l’histoire. C’est complètement aberrant de les voir emmener calmement tout le monde en bas, en ne laissant personne surveiller le hall d’entrée. Ils récupèrent alors lentement les téléphones portables des otages, prennent le temps de tabasser un employé de la banque puis exigent que tous les otages se déshabillent. Le comble est que ce genre d’opération de déshabillage demande du temps, avec logiquement bien du monde refusant de le faire. Mais, non, ils restent calmes. Comme si les flics n’auraient jamais essayé d’entrer en douce pendant ce temps là. Grosse aberration du film : les braqueurs ne sont que quatre, pour 50 otages et contre une centaine de flics !  Spike Lee stylise beaucoup trop ces braqueurs. C’est à double tranchant car à côté d’eux Denzel Washington fait tâche. Incompétent qu’il est il dit dès son arrivée sur les lieux « je ne vais pas appeler tout de suite leur chef, c’est trop tôt, on va voir comment ils réagissent ». Il pourrait au moins appeler pour faire un état des lieux (s’il y a des blessés, une femme enceinte parmi les otages, des jeunes en bas âges ou autres) mais non. Il campera son rôle d’imbécile heureux, de faux-dur à cuire pendant tout le film, quitte même à oser rentrer dans la banque pour rencontrer le chef des braqueurs sans ressortir avec la moindre balle dans le corps.

Denzel Washington. United International Pictures (UIP)

Le polar qui pouvait voir le jour ne viendra jamais. Au lieu de cela Jodie Foster débarque avec son hautaine confiance en soi. Tout bascule vers une histoire d’enveloppe secrète, appartenant au directeur de la banque braquée, et qu’il veut récupérer parce qu’elle témoigne de son passé de collabo pro-nazi. Complètement tiré par les cheveux dans pareil contexte, non ?  Un mélange des genres nauséabond en tout cas. Les dernières quinze minutes entendent remettre tout dans l’ordre, avec un nabot de policier se découvrant bon détective. Waouh !  Le film est sauvé alors ?  Non, cette fin à la Usual Suspect n’est qu’une copie, et il faut dire que sans elle le film mériterait un zéro pointé.

Jeu d’acteurs 

Clive Owen  :):):(:(

Clive Owen. United International Pictures (UIP)

Denzel Washington   :):):(:(

Denzel Washington. United International Pictures (UIP)

Jodie Foster  :):):(:(

Jodie Foster. United International Pictures (UIP)



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B
critique ridicule. L'idée de spike lee et celle du film n'est pas liée au braquage en lui meme. l'aspect "réaliste" ou non du film n'est pas ici la principale question. L'idée est celle d'une confrontation de personnages dans l'univers qu'est la ville de NYC. La critique est beaucoup trop simple et s'attache malheureusement à ce dont on se fout. Quel boulot de merde lorsque fait par des incompétents justement. Qui peut dailleurs se dire compétent pour juger une production.?
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I
Jeux d'acteurs : Denzel et Clive 2, non mais ça va pas !
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