Erreur de la banque en votre faveur (Michel Munz/Gérard Bitton -2008)
Les scénaristes de
Pitch
Lorsque Julien Foucault, maître d'hôtel de la très vénérable banque
d'affaires Berthin-Schwartz, apprend son licenciement, il y voit l'occasion de
réaliser son rêve de toujours : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami
Etienne. Pourtant, après 17 ans de bons et loyaux services, la banque lui refuse tout
appui financier. Julien décide alors de tirer profit des informations
confidentielles dont usent ses employeurs, mais ces derniers le prennent en
flagrant délit d'initié et décident de lui jouer un tour machiavélique.
Sans prise de tête aucune, Erreur de la banque en votre faveur est une petite comédie légère qui prête à sourire parfois. La plupart du temps passé devant votre écran vous fera renouer avec la comédie sociale à la française, si tant est que vous en soyez friand. Le casting a pu permettre dinciter à se déplacer en salles obscures : Barbara Schulz, Gérard Lanvin, Jean-Pierre Darroussin, Philippe Magnan, Martin Lamotte. Car pour de telles comédies, la question reste toujours de savoir si ça vaut le coût. Le déplacement se valait tout juste, à mon sens
Les messages délivrés par le film transpirent le bon goût. Ces tranches de vie inspirent la curiosité du spectateur. Ils sont un peu tout le monde, demeurant longtemps à la hauteur où ils sont : magnat de la finance, larbin, cuisto. Le duo Munz/Bitton, sest amusé à faire tourner les serviettes. Largent est mouvant, en perpétuel mouvement. Il va glisser entre les doigts de tout le monde. Lambiance du film surfe toute entière sur le buzz de laprès-explosion de la bulle financière, et bâtit son ironie là-dessus. Alléchant et vendeur.
Cest dactualité, les acteurs sont comme frais, face caméra. Darroussin reste toujours un plaisir de gourmet, dans pareil registre cinématographique. Gérard Lanvin reste poussif mais fait le boulot. Barbara Schulz est comme au matin, une perle de rosée sur un pétale de rose. Cette comédie tantôt pétille, tantôt enivre, sans toutefois atteindre livresse. Pas mal quand même.