L'Arnacoeur (Pascal Chaumeil -mars10)
Une comédie intelligente. Quand on ne sourit pas, au moins on reste captivé. Un cinéma novateur dans sa confusion « au poil », des genres.
Pitch
Votre fille sort avec un sale type ? Votre sur s'est enlisée dans une relation passionnelle destructrice ? Aujourd'hui, il existe une solution radicale, elle s'appelle Alex. Son métier : briseur de couple professionnel. Sa méthode : la séduction. Sa mission : transformer n'importe quel petit ami en ex. Mais Alex a une éthique, il ne s'attaque qu'aux couples dont la femme est malheureuse. Alors pourquoi accepter de briser un couple épanoui de riches trentenaires qui se marie dans une semaine ?
Ça
souffle la romance jusque dans le moindre plan image servant
habituellement, grâce à un balcon sur l'océan, à surjouer le
sentiment. Le film repose en effet sur une mise en scène ne
cherchant pas le clinquant et s'adosse entièrement sur la
performance de Romain Duris et Vanessa Paradis. Exemplaire que cette
Vanessa Paradis ! Polyvalent dans la comédie comme dans le sérieux,
que ce Romain Duris ! L'Arnacoeur entremêle avec intelligence des
instants sophistiqués de suspense avec des moments naturels de
pauses romantiques. A y suivre de plus près, le montage constitue la
source d'un certain dépaysement, et en même temps d'un pouvoir
d'identification offert aux spectateurs. Elle, lui, sans oublier les
autres -seconds rôles : Julie Ferrier, François Damiens-, ne se consomment pas comme des personnages
le temps d'une heure trente mais marquent de leur empreinte un film
original. Un film autonome qui mérite son succès, un cinéma
novateur dans sa confusion « au poil », des genres. Un coup de poker bien amené, pour Pascal Chaumeil !