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Ne nous fâchons pas (Georges Lautner -1966)

Publié le

Avant-goût   Georges Lautner s’est amusé à concocter un petit film décalé, associant un « emmerdeur » Lefebvre à deux grosses frappes, Ventura et Michel Constantin. Il y a du très bon dans cette prestation de Jean Lefebvre, mais il y a encore un ventre mou chez ce Lautner –de même que dans Le Pacha-, qui n’est pas suffisamment rattrapé par le dénouement final… Cela reste un petit film sympa …

Pitch   Antoine Beretto est un malfrat qui a élu domicile sur la Côte d'Azur après s'être retiré des affaires. Mais il ne sera pas au bout de ses surprises. Le gars qu’il doit protéger pendant 14 mois, en vue que celui-ci rembourse ses dettes, n’est pas vraiment une lumière. En plus de quoi il attire de sérieux ennuis à un Antoine qui devra resservir le couvert pour de bon face à une bande d’anglais qui abusent de méthodes expéditives vis-à-vis d’eux, comme la charrette bourrée de dynamite, la montre piégée ou la simple mitraillette…

Avis   ce qu’on peut remarquer dans Le Pacha est déjà vrai dans Ne nous fâchons pas deux ans plus tôt. Il semblerait qu’il y ait chez les scénarios de Georges Lautner des moments de flottements, entre le postulat de base et le dénouement final. Dans Ne nous fâchons pas cela commence un peu plus tard que dans Le Pacha, lorsque Mireille Darc débarque en fait. Après trois quarts d’heure ‘‘tout ce qu’il y a de plus’’ sympathique question humour burlesque, via un Lefebvre qui tape sur les nerfs de Ventura. L’occasion aussi pour Lautner de se moquer des anglais, en les habillant volontairement décalé, en leur faisant jouer souvent de la musique pop, genre Béatlès, en direct live (avec violoncelle, guitares et danses excentriques). La critique des anglais reste légère, mais s’associe dans le temps avec celle du Magnifique de Philippe de Broca –sur l’univers jamesbondien pour sa part-.  Quoique 9 ans de décalage, peut être plus long que court…D’ailleurs ce côté burlesque persistera jusqu’au bout, contrant l’arrivée de la moindre violence tapageuse. Lefebvre joue alors les emmerdeurs de service avant que Jacques Brel ne s’y mette -1973, année aussi du Magnifique-, et Lefebvre porte beaucoup le film. Le trio Ventura/Lautner/Audiard a alors carte blanche sur le comique, pour une première dans une association aussi burlesque voire grotesque. Parce que du grotesque il y en a, lorsque l’on voit la façon dont les anglais se font refroidir. Et c’est là que le film se meurt selon moi, c’est là que Lautner manque de rattraper son ventre mou par un dénouement final qu’il faisait traditionnellement en béton armé : il reste dans l’ironie !  En plus de cela ce n’est pas du grand Lino…ni du grand Audiard… Un bon moment de détente quand même !

Jeu d’acteurs

Lino Ventura (pas à l’aise dans ce registre, lui qui avait pourtant retravaillé son rôle avec Audiard)   :):):(:(

Michel Constantin   :):):(:(

Jean Lefèbvre  :):):):(

Mireille Darc  :):):(:(



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