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LAYER CAKE (Matthew Vaughn -2005-)

Publié le

Pitch       un trafiquant de cocaïne (Daniel Craig), aux airs de chef d’entreprise respectable et disposant de la couverture de professionnel de l’immobilier, se voit demander un dernier service avant qu’il ne parte en retraite : retrouver la fille disparue d’un gros mafieux.Affiche américaine. Sony Pictures Classics

Avis        il est dommage que ce film soit trop prétentieux. Le plus  gros problème que j’ai rencontré est le « guyritchisme » pesant de la mise en scène, comme si chez nos amis anglais on ne pouvait plus faire de comédie noire sans du surplus de stylisation …C’est du rajout artificiel selon moi, car ici ça n’apporte strictement rien au fond de l’intrigue. A ce titre les 5 premières minutes pré-génériques sont truffées de jeux de montage, qui à mon sens ne peuvent modestement qu’amuser le spectateur le plus averti, mais en aucun cas le faire accrocher à l’œuvre. Dans ces cas là celui-ci attend de voir si cette prétention esthétisante annonce ou non la couleur !  De là vient ma petite déception. La caméra agressive ne se repose que pour faire place à ce que j’appelle du pur bavardage, et quand le scénario exige des séquences d’action…bizarrement tout s’évapore puisque la caméra peine à donner du jus à ces séquences. On tend à être déçu aussi du jeu d’acteur de Daniel Craig, qui se sauve la tête non pas par son interprétation mais par son beau rôle d’un arnaqué arnaqueur. Il est le vainqueur inespéré de ce scénario à entrées multiples et à rôles multiples, dont certaines choses peuvent échapper à la vigilance du spectateur. Car le surplus de rythme, le bavardage, la multiplication de micro-intrigues ainsi que le style de mise en scène, livrent parfois au spectateur tout un tas d’informations. Le tri devient alors difficile. Ce film y aurait gagné si le nombre d’acteurs était réduit et si le réalisateur Matthew Vaughn s’était passé un peu plus de ses flash-backs, travellings et autres ruptures brutales de rythme. La voix-off du début semblait promettre un bon polar, mais elle finit par lasser et à délivrer de la plus pure anecdote. Tout ces moyens cinématographiques ont artificiellement rendu sérieux un fond très léger…trop léger à mon goût. Ont été tout de même essayés une bande-son très jouissive dont je salue là encore le bon goût british. La présence du très bon Colm Meaney est à noter, vous l’avez peut être découvert comme moi dans l’excellentissime The Van, de Stephen Frears (1996)…Mais l’ensemble du film est du déjà vu au plan de l’intrigue, et vu en mieux même, en plus de quoi la stylisation et le dénouement final sont trop prétentieux à mon goût. Daniel Craig. Gaumont Columbia Tristar FilmsLayer Cake c’est au final faire du très sérieux avec une matière de base très légère, d’où une incohérence frappante. Layer Cake reste tout de même un polar honnête, qui peut plaire aux inconditionnels de la nouvelle vague british par sa recherche de rythme (Snatch, Arnaques, crimes et botanique,etc..). Mais qui peut décevoir les admirateurs des polars à l’ancienne, c'est-à-dire dont l’effet de surprise ne tient pas à toute la forme stylée, mais plutôt au fond : la dualité entre le bon et le mauvais, et le processus de resserrement de l’intrigue autour de ces deux opposants. A partir du moment où l’on rénove voire saborde ce genre de règle d’or du polar par de l’ameublement artificiel, on ne peut plaire véritablement aux vrais adeptes de polar, tout en séduisant un public de premier pas dans le monde du polar !

Keruit

 



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P
la vache c dur kom critike! moi g adoré, fo arreter de se poser ttes ces kestions "base légère; stylisisation... ". tu va chercher où tout ça ?? ok ça aurait pu etre mieux, mé c kan mm un bn film. Kom t'en parles, on dirait une merde internationale. Or, il est pas si mal que ça, hormis qlq défauts...
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