The Expandables : unité d'élite (Stallone -août10) : 2e partie
Au coin dans le ring Steve Austin et la WWF, ça ne vous rappelle rien ? Le catcheur US sest mué en acteur. Lavantage avec le catch de la World wrestling federation, cest que leurs combattants sont des acteurs avant tout, à la différence du catch européen où les coups font mal. Dans un autre coin du ring Randy Couture. Qui ne connaît pas lUFC ? Des combats mixtes pouvant opposer un lutteur de gréco-romaine avec un adepte du jujitsu brésilien, ou un boxeur face à un karatéka. Randy Couture est tout cela à la fois : boxeur, lutteur, jujitsu. Jusquà ce quil soit détrôné en 2008, Randy Couture est resté longtemps champion du monde dUltimate fighting. (voir la vidéo ci-dessous) Alors quil fasse une prise de catch bien chorégraphiée avec Steve Austin, à un moment, coulait de source pour les deux hommes. Dailleurs, Expendables est un récital de techniques toutes différentes les unes des autres.
Randy Couture hl
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Mon avis général sur The Expendables : ce serait dommage de sen priver quand on a apprécié la série de films daction qui ont ravagé les écrans depuis Bruce Lee. Lidée de scénarios manichéens et de personnages tout blancs ou tout noirs, sévaporent très vite chez le spectateur. Entre sourire et grand spectacle, Expendables ne cherche jamais sa voie, il emprunte les deux sans se prendre la tête. Chaque personnage obtient son moment à lui pour ironiser sur lempreinte quil a laissé dans limaginaire du cinéma. Evidemment, quand on ne connaît pas ou quand certaines personnalités nous échappent (parce quon serait un tantinet trop jeune pour les avoir connus), alors The Expendables garde une espèce de délire en carton-pâte et en guimauve qui séduira ceux qui sont venus en salles pour voir un film daction comme un autre : la chorégraphie et la testostérone épousent un scénario qui est une invitation au divertissement. Les gros flingues prônent lexagération parfois et les dézinguages peuvent devenir hilarants, les échanges de regard et les menaces sont à un moment ou un autre le moteur dune pirouette humoristique, comme quand Sly revient vers le réceptionniste qui avait dit « Vous avez lair nerveux, si vous avez lair nerveux ! », et quau moment de le mettre en joue et de lui balancer deux cachetons dans le crâne à la manière de Cobra il lui dit « Tas lair nerveux !!».
Les temps morts sont occupés par certaines interprétations rendues autonomes par leurs interprètes comme linstant de sagesse de Mickey Rourke face caméra. Ou bien par des retours sur lempreinte quils pensent avoir laissé dans le cinéma : Jet Li, Dolph Lundgren, Stallone emportent le pompon dans ce registre.
Quant à Stallone, il rend flou le pourquoi de son personnage. A la base du projet, il incarne naturellement le chef de bande mais semble seffacer au profit des autres, avec une humilité qui rappelle son rôle dans Cop Land, et dans une ambiance de camaraderie et de solidarité qui rappelle Haute Sécurité. Alors que les enjeux demandent beaucoup de sang froid et de courage, un peu comme dans Cliffhanger, mais aussi de la ruse et un il du tigre, comme dans les Rocky. Alors à quoi bon lidentifier à part de dire que Stallone la joue à lexpérience (puisant dans ses expériences dinterprètes les plus réussies dailleurs), tandis quil nappe le tout dun coulis de sang typiquement Rambo mais ça cest de lesthétisme.