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Démineurs (Kathryn Bigelow -mars10)

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SNDDémineurs mérite au moins 3 des 6 oscars qu'il a récoltés : meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur film. Kathryn Bigelow est au passage, la première femme à avoir reçu la statuette de meilleur réalisateur. Tout le monde annonçait Avatar, James Cameron était reparti avec trois statuettes seulement, de la cérémonie des oscars 2010. Mais Monsieur n'en a pas voulu à son ex-femme (et oui), faisant de Démineurs un film de guerre magistral.


Pitch                                                          

Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l'US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore... explosive.

Le travail de Bigelow s'est appuyé sur la collaboration de Mark Boal au scénario (à l'origine de Dans la vallée d'Elah) et de Barry Ackroyd à la photographie, le Monsieur photo de Paul Greengrass sur Greenzone et Vol 93. Concernant l'Irak, jamais portrait aussi réaliste n'avait vu le jour. Difficile pourtant d'en parler quand tout est encore chaud, actuel même. Il s'agit bien d'une histoire d'hommes, des démineurs en zone de combat, pour lesquels peu d'idées reçues circulent à l'heure où le cinéma met plutôt en scène des escouades de GI's, des agents secrets. Le sujet est une forêt vierge. SNDUn statut de soldat mal connu mais capable de communiquer de véritables sensations. Un film de guerre très rare dans lequel les déminages se succèdent et se ressemblent certes, mais toujours avec le petit plus qui contrebalance tout ce qu'on avait pu voir en matière de films de guerre : cette séquence de l'escarmouche en plein désert qui dure un quart d'heure est une occasion, trop rare à l'écran de montrer la gêne occasionnée par le sable, la fatigue accumulée par l'attente, la fragilité des armes, la difficulté de calibrer un tir pour des soldats qui ne sont pourtant pas des novices, la sensation de déshydratation, le manque de visibilité et tous ces moments que les films habituels ne montrent guère. Un exemple de réussite parmi d'autres.

 

 

SNDSur le plan des déminages la priorité est à l'exactitude, à la méticulosité des plans et à la psychologie d'avant, du pendant et de l'après chez le démineur. On notera que les stars affichées au script ont eu l'humilité de « participer avec force » à la puissance du scénario : leur durée à l'écran est en effet symptomatique d'un film qui recherche le vrai.



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