Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le cinéma d'action est mort ! -EPISODE II-

Publié le

1988-1990 : l’émergence de deux experts en arts martiaux : Seagal et Van Damme

Les médias et le milieu mettent dos à dos Sly et Schwarzy, tandis qu’elle relaie de plus en plus les facéties cinématographiques d’un vice-champion du monde de karaté : Jean-Claude Van Damme (JCVD). Remarqué dans BloodSport, en 1988, Van Damme va enchaîner en très peu de temps Kickboxer (1989), Full contact (1990), Cyborg (1990), Double impact (1990), avant de connaître le succès au box-office grâce à sa confrontation contre Dolph Lundgreen dans Universal Soldier (Roland Emmerich).

 JCVD dans Universal Soldier

 Erigé en star mondiale du film d’action, il rejoint le cercle fermé des Stallone, Schwarzenneger et Seagal. Car Steven Seagal avait lui aussi enchaîné des films « coups de poing » dans lesquels il emploie des méthodes de self-defense expéditives et remarquées ! Le public de Stallone et Schwarzy se détourna alors sans difficultés vers les péripéties de deux autres « action heros » en devenir. Si Steven Seagal est un expert en Aïkido, Taï Chi, Kung Fu et Karaté et un ancien garde du corps de personnalités, il a su le faire savoir à l’écran. Son style est très particulier, et lui permit à travers Nico (Andrew Davis -1988-) ; Echec et mort (Bruce Malmuth-1990-) ; Désigné pour mourir (Dwight H.Little-1990-) ; Justice sauvage(John Flynn -1991-) ou encore Piège en haute mer (Andrew Davis-1992-) de détourner du tandem Sly/Schwarzy un public plus attaché aux règlements de compte au poing ou à l’arme blanche…là où les deux ténors Sly et Schwarzy avaient recours à l’arme lourde.. Ces adeptes de méthodes expéditives pouvaient alors découvrir un Seagal révolutionnaire au plan de la chorégraphie, ce dont lui seul a le secret puisqu’il a débuté au cinéma comme chorégraphe de castagnes (mot espagnol voulant dire : « baston » ou « bastonnades » J ). Avec Seagal l’adversaire du moment ne dure qu’une fraction de seconde tout au plus, s’en sortant très souvent avec le genou plié dans le sens inverse de la normalité, avec un dos cassé en deux afin que la moelle épinière soit sectionnée, avec le nez enfoncé dans la boîte crânienne si ce n’est un tibia brisé ou encore un bras sectionné à l’articulation « bras – avant-bras » :)

1991-1993 : l’arrivée du « blockbuster » d’action

Si le duel entre Sly et Schwarzy continuait au début des années 90, ces deux acteurs ne sortaient pas indemnes des facéties chorégraphiées de leurs deux concurrents directs Seagal et JCVD. C’est alors que le film à gros budget vient s’atteler au film d’action, lui conférant un alliage judicieux d’action, de SF, de cascades « m’as-tu vu ». Et les premiers à en profiter sont justement Sly et Schwarzy. Seagal et JCVD sont alors pris de vitesse par la dimension apocalyptique et la surenchère d’effets spéciaux de Terminator 2 de Schwarzy (1991), puis du thriller musclé de hautes altitudes Cliffhanger, de Stallone (Renny Harlin -1993-). Ces deux stars laissent définitivement sur place les Chasse à l’homme (1993), Timecop (1994) et Mort subite (1995) de JCVD, et les Terrain miné (1994) et Piège à grande vitesse (1995) de Seagal. Sly et Schwarzy sont décidément davantage banquables ! Si le duel entre ces deux acteurs survit au duo Seagal/JCVD, il est percuté de plein fouet au milieu des années 90 par une nouvelle forme de concurrence, ravageuse..celle-là !

 vs


Commenter cet article