Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tuer n'est pas jouer (John Glen -1987)

Publié le

 

 

FICHE TECHNIQUE JAMESBONDIENNE

Etats-Unis, Grande-Bretagne / 2h10 min

Sortie mondiale : 16 septembre 1987

Réalisation : John Glen

Scénario : Richard Maibaum et Michael Wilson D'après l'oeuvre de Ian Fleming

Casting : Timothy Dalton (James Bond) , Maryam D'Abo (Kara Milovy) , Jeroen Krabbe (General Georgi Koskov) , John Rhys-Davies (General Leonid Pushkin) , Art Malik (Kamran Shah) , Joe Don Baker (Brad Whitaker) , Desmond Llewelyn (Q) , Robert Brown (M) , Andreas Wisniewski (Necros) , Walter Gotell (General Gogol)

Producteurs : Michael Wilson et Albert R. Broccoli Producteur associé Barbara Broccoli Producteur associé Tom Pevsner

Photographie : Alec Mills

Musique : Bill Conti , John Barry

 

La froideur théâtrale de Timothy Dalton est une chose qui a ses bons et ses mauvais côtés pour incarner James Bond. Sur ce point, statu quo. Par contre, en terme de cinéma d'action-suspense, Tuer n'est pas jouer traîne la patte. Aucunes étincelles, ce qui aurait dû être un renouveau comparé à l'ère Moore. Mais au final on se rend compte que rien ne tranche la sobriété de Dalton. Le film en devient d'autant plus monotone qu'il est logiquement orienté action-suspense. Une bizarrerie que ce Bond. Ni mauvais ni bon, mais sans aucuns éclats.

Pitch                                           

Après que Bond ait aidé un officier soviétique à traverser le Rideau de Fer pour passer à l'ouest, il découvre avec stupeur que celui-ci a été retrouvé et kidnappé. La piste le mène sur les traces d'une belle violoncelliste, Kara, qui va l'entraîner dans une suite de situations dangereuses, avec comme paroxysme une base militaire en Afghanistan où il doit stopper un trafic d'armes.

John Glen entamait là, son chemin de croix avec la franchise Bond. Et même signa sa fin comme réalisateur, à un navet près (The Point Men, avec Christophe Lambert). Après ce Tuer n'est pas jouer, Glen honorera le dernier Bond de son contrat, et puis plus rien. Lui et Dalton formeront ainsi une paire malheureuse. Dalton étant remplacé à l'issue de sa deuxième participation par Pierce Brosnan, pour un Goldeneye résolumment rénovateur. Davantage monteur que réalisateur à la base, John Glen a dû atténuer une absence criante de rythme, bien que cela ne soit pas suffisant. Si Tuer n'est pas jouer plaira énormément au public féminin, les aficionados de la saga ne s'y retrouveront jamais.

Le chef d'oeuvre des Bond selon les femmes, est en quelque sorte une bête malade en ce qui concerne les forces principales des Bond. Timothy Dalton est un vrai acteur de théâtre, et un bon. Reconnu par ses pairs en Grande-Bretagne, sur les planches, il a érodé sa réputation en acceptant enfin d'incarner Bond. Il avait refusé pour On ne vit que deux fois, en suppléance de Sean Connery, le voici accepter au moment où il n'aurait pas fallu. Un John Glen arrivé au bout, des producteurs à cours d'idées, et malheureusement pour Timothy Dalton une monotonie, un calme et des monologues intellectuels qui se fondront beaucoup trop dans ce cadre essoufflé. Dalton ne tranchera jamais avec les insuffisances montrées par John Glen. Elles sont simples : pas de séquences d'action travaillée avec innovation (Bond avait toujours été à la pointe pourtant), une sobriété qui va jusqu'à proposer des séquences de cascades tout-à-fait conventionnelles, une touche charme et des épices à suspense complètement raplapla. Après, il devient difficile pour Dalton d'imposer son jeu et son acting séduisant, froid (et rassurant auprès des femmes), dès lors qu'on oublie de le fondre dans un décor totalement contraire. Là où il aurait dû être sublimé par des séquences qui bougent, Dalton se noie dans le décor.

On notera par ailleurs, le très faible charisme des ennemis à abattre, mais bien heureusement, une crédibilité dans le déroulé du scénario, qui se veut sérieux. L'enquête menée par Bond utilise enfin des éléments sérieux voire sophistiqués (utilisation des contacts étrangers, aucunes facilités de scénario ni de concours de circonstances facilitant les rencontres inopinées). Un Bond sans flons flons donc, mais sans étincelles non plus.

 

   Jeu d'acteurs   

Timothy Dalton:) :) :( :(

Maryam D'Abo:) :( :( :(

Jeroen Krabbe:) :( :( :(

 

Note Action     :) :( :( :(

Aucunes surenchères, et cela faut du bien après l'ère Moore, relativement extravagante. Mais aucuns éclats nulle part, au gré de séquences d'action lourdes, rouillées, ou tout simplement mal inspirées. On ne doute pas que la séquence finale avec l'avion a inspiré depuis, mais aucune cascade ne sort des conventions en matière de spectacle, et aucune bastonnade ne relève d'une vraie, belle et longue chorégraphie. On notera à ce titre, le gâchis du face-à-face entre Bond et l'agent soviétique dans l'avion puis sur le filet suspendu au-dessus du vide.

 

Note Charme       :) :( :( :(

Comment vous dire...si Maryam D'Abo n'est pas moche, elle ne répond pas non plus aux codes des Bond. La franchise a voulu un rôle féminin fort, elle l'a eu. Mais pour ce qui est du charme, du glamour, tout s'évapore. Pourquoi pas, mais encore une fois cela participe à enfoncer pour de bon Tuer n'est pas jouer et son Dalton, dans une monotonie sans saveurs.

 

Note James Bond     :) :) :( :(

Cette note tient compte de la connectivité de ce Tuer n'est pas jouer avec le reste de la saga et sa fidélité envers l’univers créé par Ian Fleming. On continue de se rapprocher encore et toujours, à petit feu, du Bond de Fleming, mais Timothy Dalton tranche beaucoup trop avec l'univers grandiose décrit chez Fleming. Tuer n'est pas jouer s'inscrit dans la saga avec réussite, bien qu'il montre des signes d'essoufflement dans la mise en valeur des forces des Bond : le rythme, le suspense, l'action.

 

 

 

 

Commenter cet article