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Il était une fois dans l'ouest (Sergio Leone -1969-)

Publié le

 

Un an après Le bon, la brute et le truand, Sergio Leone enchaîne direct sur la réalisation de western qui plus qu’un classique du monde du western doit plutôt être considéré comme un film moins frivole, plus sincère, sur le phénomène de la conquête de l’ouest.

Pitch                                                  

Une femme se retrouve perdue dans un grand ouest dans lequel elle était venue retrouver son futur époux. Il devait y avoir un mariage, au lieu de cela, il y eut une atroce sépulture. Elle retrouva en effet son futur époux assassiné, ainsi que ses enfants…

 


Il  était une fois dans l'Ouest dépasse la trilogie des dollars en émotion . D’abord parce qu’il intègre dans la trame scénaristique un justicier blessé et meurtri par son passé (Charles Bronson), ensuite parce qu’il apporte une touche de charme avec Claudia Cardinale, enfin parce que le méchant de l’histoire, non sans être charismatique, est moins méchant que ceux de sa trilogie des dollars (le « grand » Henry Fonda).

On a alors affaire à une fresque épique du grand ouest américain et à une vision de la conquête de l’ouest. Il est question d’une gare à construire, et elle devait être construit sur les terres du futur époux de Claudia Cardinale. Hélas, il fut retrouvé assassiné. Son assassin, Henry Fonda, voulut ainsi mettre la main sur ses terres, et y récolter lui-même les recettes de cette future gare. Claudia Cardinale joue la femme entêtée et forte, résistant aux avances de cet homme. Malheureusement pour Henry Fonda, il commit dans sa jeunesse un péché. Il fit pendre un jeune, sous les yeux de son propre petit frère. Malheureusement pour lui, son passé le rattrapera. Le petit frère devenu grand, viendra alors apporter son soutien à la veuve Claudia Cardinale, dans un but ultime : venger la mort de son frère.

On a alors un anti-héro, joué par Henry Fonda, qui, rattrapé par un passé dont il ne se souvient guère, rencontrera la justice morale et arbitraire d’un homme plus fort que lui (Bronson).

Autant le dire tout de suite, si ce « Il était une fois dans l’ouest » est plus sentimental et émouvant que la « trilogie des dollars », il le doit plus à sa bande-son qu’à ses acteurs et son scénario. Ennio Morricone offrit en effet à ce film le meilleur de lui-même (voyez plus haut mon top 10 « Sergio Leone-Ennio Morricone). Charles Bronson finit par nous gonfler à toujours jouer de l’harmonica dès qu’il entre en scène. Henry Fonda n’a pas le charisme d’un Lee Van Cleef, pour camper le « boss » du film. Claudia Cardinale ? Rien à redire tant elle est belle et efficace à l’écran. Elle joue la femme blessée mais dure, celle qui relèvera toujours la tête devant un monde de brutes épaisses. Elle apporte une nouvelle dimension aux westerns de Sergio Leone. Mais les Sergio Leone ne sont peut être pas ça, finalement ! Il manque dans ce film quelques recettes qui firent le succès de sa « trilogie des dollars ». Il manque en effet la dureté et le charisme du méchant (Fonda), il manque les imperfections du héros justicier (Bronson), celles dont se jouait admirablement Clint Eastwwod un an plus tôt dans « Le bon, la brute et le truand ». Il manque des durs à cuire, des cow-boys à l’esprit noir et au barillet bien rechargé. Il manque tout simplement un duel à distance entre Henry Fonda et Charles Bronson, qui se resserrait petit à petit sur eux. Il manque du rythme et de la répartie entre les personnages.

Pour ces manques, et pour cette longueur assommante, « Il était une fois dans l’ouest » ne peut figurer comme chef d’œuvre du western. Mais il se place véritablement comme une fresque épique très réussie sur le phénomène de la conquête de l’ouest.

Jeu d'acteurs

Claudia Cardinale :):):):(

Henry Fonda :):):):(

Charles Bronson :):):(:(



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