THE CONSTANT GARDENER (Fernando Meirelles -2005-)

Avis une histoire d’amour secouée par un meurtre. Le mari et acteur principal du film, veut alors comprendre pourquoi et comment sa femme a été tué. Il apprend qu’elle savait beaucoup de choses sur le médicament Diprexea et sur les tests cliniques clandestins faits au cœur de l’Afrique sur des patients involontaires. C’est alors aux pratiques de l’industrie pharmaceutique à laquelle s’attaquait sa femme. C’est alors l’éthique de la pharmacologie qui est en jeu, et sous couvert d’anonymat, et dans pareil cas, certains industriels en voudront à mort à sa femme. Ralph Fiennes (son mari) va tenter de décrypter cette affaire de meurtre, par amour post-mortem pour elle, et va livrer au spectateur non-averti le spectacle non-édulcoré d’une Afrique pillée moralement, et saccagée au plus profond d’elle-même.

Mais pour un scénario aussi ambitieux, il faut que le réalisateur suive…Fernando Meirelles s’en sort pas trop mal mais peine devant un scénario trop dense, trop complexe. Ça plait mais ça saoule. C’est rebutant lorsque le scénario et la mise en scène s’accélèrent, et l’enquête intime de Ralph Fiennes devient alors difficile à suivre. Alors un conseil : regardez le une 2^ème fois…..

Une fois chose faite, je peux dire que ce film a un scénario béton et bien calibré pour le cinéma moralisateur, mais qu’il tombe dans des facilités propres à la mauvaise maîtrise du sujet par Fernando Meirelles. A la base le scénario est un roman de John LeCarré, et ça donne envie de lire ce roman. Mais pour ce qui est du film, c’est plus une love-story gâchée par un meurtre qu’une vorace dénonciation du sort livré aux Africains par la pharmacologie. Mais c’est bien tenté, et ça fait plaisir de voir un tel thriller mêlant l’intime au politique.

Mais je reste sur un sentiment d’inachevé. On reste dans une affaire d’hommes, ce qui est plus facile à retranscrire à l’écran. On ne visualise pas dans le détail les pratiques pharmaceutiques ni le pourquoi du comment ni les ficelles sur lesquelles elles tirent. Le film commence par une histoire d’amour et se finit au 7^ème ciel…….avec entre deux quelques moments de thriller sympa mais faciles. Plusieurs fois dans le film, alors que Ralph Fiennes sait qu’il est recherché ou qu’il sait que des gens savent qu’il sait Fernando Meirelles nous serre des moments de mini-stress pour des petits riens. Une moto qui passe dans la rue et hop……une petite musique intrigante. Alors que souvent il ne se passe rien. Ce film aurait gagné à étouffer totalement le spectateur, à le désinhiber, à le rapprocher des acteurs….

Frernando Meirelles s'était fait connaître par le film La cité de Dieu.

Jeu d'acteurs

Rachel Weisz :):):):(

Ralph Fiennes :):):):(