Le Secret des Poignards Volants (Zhang Yimou -2004-)

Pitch en 859, la Chine est ravagée par les conflits, la corruption. La dynastie Tang, autrefois prospère, est sur le déclin, et le gouvernement corrompu s'épuise à lutter contre les groupes de rebelles toujours plus nombreux qui se dressent contre lui. La plus puissante de ces armées révolutionnaires et la plus prestigieuse de toutes est la Maison des Poignards Volants. Deux capitaines, Leo et Jin, sont envoyés pour capturer le mystérieux chef de cette redoutable armée. Ils font libérer de prison Meï, et Jin se fait passer pour son sauveur, en assommant tous les gardes puis en l’emmenant loin, à dos de cheval. Il continue à la protéger dans l’espoir qu’elle le mènera jusqu’au cœur de la Maison des Poignards Volants, car selon lui elle est la fille héritière de la dynastie des Poignards Volants. Mais cette organisation est plus puissante qu’il ne l’imaginait…

Avis        il y a une très belle esthétique qui me rappelle Tigre et Dragon, mais en plus beau encore. Dans ce film chinois à grand spectacle vous avez droit à du poétique et de l’épique sur un fond de bastonnades en série vraiment captivantes. Et la poésie et l’épique passent davantage par l’image que par les répliques…ce qui en fait un film d’une beauté quasi pure ! Le chorégraphe des scènes de combat est vraiment doué. Il y a aussi cette palette d’effets visuels qui fait d’un simple poignard une arme de destruction massive ou d’une forêt de bambous un véritable traquenard. Le côté sentimental du film est un peu poussif, selon moi, mais c’est sans doute parce que le jeu des émotions fait appel à une culture chinoise assez éloignée de la mienne. Du grand spectacle à 100 milles lieues des blockbusters américains : ici les effets spéciaux et visuels ne sont pas artificiels vis à vis du scénario, ils desservent au contraire une puissance poétique et épique !!

 Zhang Ziyi...dont l'extrême grande beauté naturelle s'allie dans ce rôle à une force poético-romantique....oh là...il faut que j'arrête de m'enflammer.....pourquoi ne pas dire qu'elle est la plus grande beauté chinoise de notre époque pendant que j'y suis....?

Keruit

Puisque deux avis valent mieux qu'un........

Pitch   Chine, 859 après Jésus Christ. L’empereur despote martyrise et affame la population. Une armée secrète, celle des poignards volants, tente d’affaiblir et de renverser le pouvoir en pillant les riches pour donner aux pauvres, tel robin des bois. Les poignards volants sont affaiblis car leur chef a été abattu quelques temps auparavant. Cependant, l’empereur veut leur porter le coup de grâce en les débusquant et en éliminant leur nouveau chef. Ayant capturé une de leurs espionnes, aveugle mais redoutable combattante, un capitaine de l’empereur la libère clandestinement pour l’utiliser comme appât. En se rapprochant d’elle, il espère qu’elle les mènera, lui et son associé, vers l’armée secrète.

Avis   on retrouve ici tous les ingrédients qui font les grandes tragédies : deux clans qui s’opposent ; des héros qui appartiennent à chacun des clans, unis par un amour impossible ; des trahisons et des choix cornéliens… Mais ces ingrédients ne suffisent pas forcément à faire un grand film. Or ici, Zhang Yimou nous rend une superbe copie, qui a pour elle bien des atouts :

- un scénario très bien ficelé et imprévisible, avec des rebondissements inattendus, et qui utilise à merveille tous les ingrédients évoqués auparavant

- une mise en scène remarquable, des images souvent sublimes avec de beaux paysages, des combats virevoltants (on pense à l’attaque par les soldats de l’empereur qui se déplacent d’arbre en arbre…)

- une bande originale subtilement placée aux moments opportuns

- des acteurs magistraux, pleins de sensibilité et de finesse dans leur jeu et dans l’expression de leurs sentiments (comment ne pas succomber au charme et à la beauté de Zhang Ziyi… ?)

- une fin tragique de toute beauté, avec un paysage où la neige, tel le signe avant-coureur d’un trépas, fait son apparition et des acteurs au summum

Pour toutes ces raisons, Zhang Zimou s’approche grandement du maître en la matière, Ang Lee et son chef d’œuvre « Tigre et Dragon ». Même si l’on peut noter quelques légères longueurs, et que l’on est légèrement moins « emporté » que devant ce dernier, ce film nous apporte indéniablement du rêve, de la magie, de la poésie… A voir donc absolument (en VO) pour tous les amateurs du genre, et les autres ! 

Steph

 

Comments

[Doudou 1982]

J ai bien aimé ce film et comme tu le dis la richesse du scenario y est pour beaucoup ! Des acteurs magnifiques (surtout Zhang Ziyi) , des decors de reve ...