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Le Péril jeune (Cédric Klapisch -1995)

Publié le

Collection Christophe L.
Second long métrage de Cédric Klapsich, ‘‘Le Péril jeune’’ transporte le spectateur dans le milieu étudiant des années 70. C’est bien traité, et Cédric Klapisch affiche une belle patte à la réalisation.
Pitch : quelques jeunes hommes se retrouvent plusieurs années après avoir quitté le lycée. Ils assistent pendant son accouchement la compagne de leur meilleur ami, mort une semaine auparavant d'une overdose. C'est pour eux l'occasion de confronter leurs souvenirs.
Romain Duris endosse là, un rôle qui va le lancer complètement. Joachim Lombard, Nicolas Koretzky, Vincent Elbaz et Romain Duris. Collection Christophe L.Son rôle est doublement bénéfique pour lui : son personnage connaît la mort et marque considérablement son public, il a une dégaine qu’on n’oublie pas, et qui tranche avec les jeunes de sa génération. La trouvaille de Klapisch c’est lui. Les deux ne se quitteront quasiment plus, dès lors.
Quand on a vu comme moi L’Auberge Espagnole, avant Le Péril Jeune, on peut se permettre de songer à un souffle universel chez le réalisateur Klapisch. La colocation cosmle opolite dans l’Auberge, et avant : un milieu étudiant français dépeint dans sa globalité, mais parfois tout en finesse, en détail. La troupe d’acteurs avait de quoi devenir culte : des petites histoires dans la grande. Un hymne « sexe, drogue et rock’n roll », à la sauce française, mais tellement sincère.Collection Christophe L.
Cédric Klapisch est un bon. Il tente une lecture plurielle de ces étudiants. Au montage et à la mise en scène, il surfe sur deux tableaux : la retrouvaille comme fil rouge -la confidence entre quatre jeunes hommes jadis étudiants dans le même bahut- ; la chronique sociale qui vient météoriser le tout. ‘‘Le Péril Jeune’’ parle et suggère plusieurs choses qui sont encore vraies aujourd’hui, en lycée : la démotivation, la précarité, l’instabilité, les amitiés fragiles et éphémères, les amourettes qui forment un homme, le lâchage complet le soir –drogue, alcool-.
Joachim Lombard, Nicolas Koretzky, Vincent Elbaz et Romain Duris. Collection Christophe L.Tout est si spontané, si frais, qu’il ne peut que plaire à son public attitré : les jeunes ! Ce film colle véritablement à son sujet, et cette chronique sociale n’oublie pas de brosser le portrait des lycéens manifestants, des CPE, proviseur, première de la classe, marginaux du circuit scolaire –Tommasi-. On assiste ainsi à une manif d’étudiants, à un conseil de classe, au saccage du foyer lycéen, à des cours, aux soirées arrosées et enfumées, aux timides et complexées entrevues homme/femmes, etc. Un film qui parle, qui reste d’actualité, et dont je ne m’étonne pas qu’il soit érigé comme culte par la génération 25-35 ans –la génération la plus concernée, car partageant l’âge des cinq acteurs principaux-.



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V
Ce film est magnifique. Contrairement à Mickaël, je trouve qu'il a incroyablement bien vieilli et est toujours aussi fort émotionnellement et symboliquement.<br /> Certainement l'un des plus somptueux films sur cette belle époque !
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M
Cela faisait longtemps que je n'avais pas laissé un p'tit commentaire.<br /> J'ai vu récemment Le Péril Jeune, et sans être sévère, je l'ai trouvé un peu froid et vieilli. A aucun moment je n'ai été touché, conventionnel et prévisible, seule l'idée de faire parler ces quatres amis dans l'attente de voir le nouveau-né de leur ami décédé est une belle image de l'amitié, des souvenirs impérissables par rapport au temps qui passe. Toute l'évocation de cette jeunesse contestataire résonne bien entendu avec de subtils échos sur notre époque mais finalement, rien de surprenant dans ce film.
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