Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (Spielberg -mai08)
Plus d'infos sur ce film
***FICHE TECHNIQUE***
Sortie : 21 mai 2008
Réalisation : Steven Spielberg
Durée : 2h30
Starring :
Harrison Ford (Docteur Henry 'Indiana' Jones Jr.)
Cate Blanchett (Irina Spalko)
Karen Allen (Marion Ravenwood)
Shia LaBeouf (Mutt Williams)
Ray Winstone ("Mac" George Michale)
John Hurt (Le Professeur Oxley)
Jim Broadbent (Le doyen Charles Stanforth)
Igor JiJikine (Dovchenko)
Budget : 185 millions $
Producteur : Frank Marshall
Producteur exécutif : George Lucas
Production : Paramount Picture et Lucasfilm Ltd.
Scénario : David Koepp, sur une idée de Jeff Nathanson
Photographie : Janusz Kaminski
Musique : John Williams
Monteur : Michael Kahn
Chef décorateur : Guy Dyas
Ce nest pas ici que vous lirez une critique commerciale et consensuelle du dernier opus dIndiana Jones 4. Ici cest Fredhorizons, ce nest pas un magazine lambda qui dirait du bien du film en mai, parce quil y a tout un numéro consacré dessus pour lété. Etre consensuel cest limité. A force on se mord la queue, et on ne fait plus son job de critique. Je vais donc apporter de leau au moulin des meuniers qui trouvent cet opus 4 décevant.
Pitch
La nouvelle aventure d'Indiana Jones débute dans un désert du sud-ouest des Etats-Unis. Nous sommes en 1957, en pleine Guerre Froide. Indy et son copain Mac viennent tout juste d'échapper à une bande d'agents soviétiques à la recherche d'une mystérieuse relique surgie du fond des temps. De retour au Marshall College, le Professeur Jones apprend une très mauvaise nouvelle : ses récentes activités l'ont rendu suspect aux yeux du gouvernement américain. Le doyen Stanforth, qui est aussi un proche ami, se voit contraint de le licencier. A la sortie de la ville, Indiana fait la connaissance d'un jeune motard rebelle, Mutt, qui lui fait une proposition inattendue. En échange de son aide, il le mettra sur la piste du Crâne de Cristal d'Akator, relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes. Ce serait à coup sûr la plus belle trouvaille de l'histoire de l'archéologie. Indy et Mutt font route vers le Pérou, terre de mystères et de superstitions, où tant d'explorateurs ont trouvé la mort ou sombré dans la folie, à la recherche d'hypothétiques et insaisissables trésors. Mais ils réalisent très vite qu'ils ne sont pas seuls dans leur quête : les agents soviétiques sont eux aussi à la recherche du Crâne de Cristal, car il est dit que celui qui possède le Crâne et en déchiffre les énigmes s'assure du même coup le contrôle absolu de l'univers. Le chef de cette bande est la cruelle et somptueuse Irina Spalko. Indy n'aura jamais d'ennemie plus implacable... Indy et Mutt réuissiront-ils à semer leurs poursuivants, à déjouer les pièges de leurs faux amis et surtout à éviter que le Crâne de Cristal ne tombe entre les mains avides d'Irina et ses sinistres sbires ?
Steven Spielberg renoue enfin avec son ersatz de James Bond -il a inventé Indy à défaut de pouvoir réaliser un james bond-, et avec brio si on suit cette ligne de conduite. Bonjour la guerre froide ! Bonjour la bombe atomique ! Bonjour les méchants soviétiques laveurs de cerveau à coup de crâne de cristal. Steven Spielberg sest associé à George Lucas pour mettre lépisode 4 sur les rails. Et ça se voit dans quelques séquences qui sentent bon le Star Wars. On pensera à cette course-poursuite dans la jungle à grande vitesse ou encore à ces petits macaques comme seconds rôles qui, mis à part leur éclatante souplesse, rappellent dautres habitants des forêts utilisés par Lucas : les Iwoks. George Lucas est allé trop loin, semble-t-il, dans sa collaboration avec Spielberg. Le coup de la soucoupe volante, cest mettre lopus hors-jeu de la trilogie davant, basée sur le savoir des Ancêtres, et le respect que doivent en avoir les archéologues, professeurs danthropologie et autres historiens casses-cous.
Dans cette mauvaise blague de soucoupe volante venue dailleurs, on retrouve du pseudo ET, de la pseudo Histoire maya et inca. Un mauvais mélange que lestomac peine à digérer autrement que comme un simple divertissement. Spielberg marchait sur un fil avec larche de lAlliance dérobée par des nazis ou cet autre temple bâti dans un canyon à la gloire de Dieu. Mais au lieu de nous émerveiller dans une Atlantide qui convainc à lavance tous les rêveurs « julesvernien » que nous sommes cest au pôle Sud, disent certains, lAtlantide au pôle Sud, vous y croyez ?-, Spielberg nous plonge dans la mythologie des crânes de cristal. Ce nest pas du même acabit. Un monde englouti par locéan, on y croit. De grands crânes taillés dans du cristal, cest plus difficile.
Au menu dIndy 4 : du burlesque que Spielberg aime à piquer à ces fameuses années 40 servant de toile de fond de sa quadrilogie, de laction qui met le bon américain Henry Jones Jr aux prises avec les staliniens soviétiques, de laventure qui met ces courageux en proie aux autochtones caricaturalement sauvages pour ne pas dire arriérés.
On avait les nazis, voilà quon a les Russes, dans un film qui se sert de lhistoire pour offrir un divertissement qui si on creuse, est de mauvais goût. Les soviétiques contre les Américains, et au milieu de grands bonhommes de Roswell, comme ultime satire dun temps où on explosait des bombes nucléaires en plein désert comme on menait des recherches spatiales qui inventèrent un ennemi susceptible de cautionner les budgets aérospatiales dans les deux blocs. Le petit bonhomme de Roswell, trouvé étrangement là où personne ne vit ni ne peut témoigner de sa vraie présence, accompagnait des photos montages, floues ou tout simplement ratées détournés de leur vérité pour démontrer une réelle existence cérébrale ailleurs que sur Terre. Le jeu en valait la chandelle. Il sagissait de détourner le peuple des enjeux de la guerre froide, tout en leur subtilisant plus facilement leur compte en banque en vue de financer la recherche autour de latome, et des moyens de locomotions « intersidéraux ».
Steven Spielberg est vraiment resté perché sur la Lune lorsquil a accepté de réaliser ce scénario. Il sest embourbé dans une histoire irréelle du début jusquà la fin, que les traits dhumour burlesque viennent sauver, ainsi que la qualité des effets spéciaux. Au rayon humour on se servira sans souci dindigestion de ce jeune Shia Laboeuf coiffé comme dans un grand rôle de la série Happy Days, qui dérobe un verre à une serveuse tout en parlant, qui pense encore à sortir son peigne pour se coiffer au creux d'une cache qui le terrorise. Lhumour flegmatique de cet Indy aussi, qui en pleine bibliothèque se voit demander à dos de moto quel est son avis sur une théorie historique ou qui est obligé par ailleurs de partager sa banquette le temps dun voyage supersonique avec lennemi qui lui cherchait des crosses. Henry Jones Père est décédé, Marcus Brody aussi, avant que la statue dressée à son effigie se prenne le coup du lapin. Henry Jones Jr fait la moue. Beaucoup dacteurs manquent. Spielberg a donc été obligé de rappeler cette superbe actrice Karen Allen, qui na jamais autant joué que dans les Indiana Jones, et qui joue avec le prestige dun flanc la femme aimante insoumise. Le jeune Shia Laboeuf aura beaucoup de choses à prouver dans le futur. Car on na pas tous les jours lopportunité de camper un rôle aussi enjolivé.
Indiana Jones 4 reste un sacré divertissement, qui comme tout divertissement se regarde au cinéma de préférence, puis une fois par an par la suite. Des quatre opus, cest le dernier en date, mais cest aussi celui quon oubliera le premier. Une fin en queue de poisson qui si je ne mabuse va finir complètement en écailles si on lit bien la séquence finale où Shia Laboeuf ramasse le chapeau de son tendre Indiana Jones. Bientôt des ersatzs dIndiana Jones produits par de jeunes réalisateurs, à destination de spectateurs tout aussi jeunes ? Marvel le fait bien. Mais attention ! Ames cinéphiles sabstiendront
***FICHE TECHNIQUE***
Sortie : 21 mai 2008
Réalisation : Steven Spielberg
Durée : 2h30
Starring :
Harrison Ford (Docteur Henry 'Indiana' Jones Jr.)
Cate Blanchett (Irina Spalko)
Karen Allen (Marion Ravenwood)
Shia LaBeouf (Mutt Williams)
Ray Winstone ("Mac" George Michale)
John Hurt (Le Professeur Oxley)
Jim Broadbent (Le doyen Charles Stanforth)
Igor JiJikine (Dovchenko)
Budget : 185 millions $
Producteur : Frank Marshall
Producteur exécutif : George Lucas
Production : Paramount Picture et Lucasfilm Ltd.
Scénario : David Koepp, sur une idée de Jeff Nathanson
Photographie : Janusz Kaminski
Musique : John Williams
Monteur : Michael Kahn
Chef décorateur : Guy Dyas
Ce nest pas ici que vous lirez une critique commerciale et consensuelle du dernier opus dIndiana Jones 4. Ici cest Fredhorizons, ce nest pas un magazine lambda qui dirait du bien du film en mai, parce quil y a tout un numéro consacré dessus pour lété. Etre consensuel cest limité. A force on se mord la queue, et on ne fait plus son job de critique. Je vais donc apporter de leau au moulin des meuniers qui trouvent cet opus 4 décevant.
Pitch
La nouvelle aventure d'Indiana Jones débute dans un désert du sud-ouest des Etats-Unis. Nous sommes en 1957, en pleine Guerre Froide. Indy et son copain Mac viennent tout juste d'échapper à une bande d'agents soviétiques à la recherche d'une mystérieuse relique surgie du fond des temps. De retour au Marshall College, le Professeur Jones apprend une très mauvaise nouvelle : ses récentes activités l'ont rendu suspect aux yeux du gouvernement américain. Le doyen Stanforth, qui est aussi un proche ami, se voit contraint de le licencier. A la sortie de la ville, Indiana fait la connaissance d'un jeune motard rebelle, Mutt, qui lui fait une proposition inattendue. En échange de son aide, il le mettra sur la piste du Crâne de Cristal d'Akator, relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes. Ce serait à coup sûr la plus belle trouvaille de l'histoire de l'archéologie. Indy et Mutt font route vers le Pérou, terre de mystères et de superstitions, où tant d'explorateurs ont trouvé la mort ou sombré dans la folie, à la recherche d'hypothétiques et insaisissables trésors. Mais ils réalisent très vite qu'ils ne sont pas seuls dans leur quête : les agents soviétiques sont eux aussi à la recherche du Crâne de Cristal, car il est dit que celui qui possède le Crâne et en déchiffre les énigmes s'assure du même coup le contrôle absolu de l'univers. Le chef de cette bande est la cruelle et somptueuse Irina Spalko. Indy n'aura jamais d'ennemie plus implacable... Indy et Mutt réuissiront-ils à semer leurs poursuivants, à déjouer les pièges de leurs faux amis et surtout à éviter que le Crâne de Cristal ne tombe entre les mains avides d'Irina et ses sinistres sbires ?
Steven Spielberg renoue enfin avec son ersatz de James Bond -il a inventé Indy à défaut de pouvoir réaliser un james bond-, et avec brio si on suit cette ligne de conduite. Bonjour la guerre froide ! Bonjour la bombe atomique ! Bonjour les méchants soviétiques laveurs de cerveau à coup de crâne de cristal. Steven Spielberg sest associé à George Lucas pour mettre lépisode 4 sur les rails. Et ça se voit dans quelques séquences qui sentent bon le Star Wars. On pensera à cette course-poursuite dans la jungle à grande vitesse ou encore à ces petits macaques comme seconds rôles qui, mis à part leur éclatante souplesse, rappellent dautres habitants des forêts utilisés par Lucas : les Iwoks. George Lucas est allé trop loin, semble-t-il, dans sa collaboration avec Spielberg. Le coup de la soucoupe volante, cest mettre lopus hors-jeu de la trilogie davant, basée sur le savoir des Ancêtres, et le respect que doivent en avoir les archéologues, professeurs danthropologie et autres historiens casses-cous.
Dans cette mauvaise blague de soucoupe volante venue dailleurs, on retrouve du pseudo ET, de la pseudo Histoire maya et inca. Un mauvais mélange que lestomac peine à digérer autrement que comme un simple divertissement. Spielberg marchait sur un fil avec larche de lAlliance dérobée par des nazis ou cet autre temple bâti dans un canyon à la gloire de Dieu. Mais au lieu de nous émerveiller dans une Atlantide qui convainc à lavance tous les rêveurs « julesvernien » que nous sommes cest au pôle Sud, disent certains, lAtlantide au pôle Sud, vous y croyez ?-, Spielberg nous plonge dans la mythologie des crânes de cristal. Ce nest pas du même acabit. Un monde englouti par locéan, on y croit. De grands crânes taillés dans du cristal, cest plus difficile.
Au menu dIndy 4 : du burlesque que Spielberg aime à piquer à ces fameuses années 40 servant de toile de fond de sa quadrilogie, de laction qui met le bon américain Henry Jones Jr aux prises avec les staliniens soviétiques, de laventure qui met ces courageux en proie aux autochtones caricaturalement sauvages pour ne pas dire arriérés.
On avait les nazis, voilà quon a les Russes, dans un film qui se sert de lhistoire pour offrir un divertissement qui si on creuse, est de mauvais goût. Les soviétiques contre les Américains, et au milieu de grands bonhommes de Roswell, comme ultime satire dun temps où on explosait des bombes nucléaires en plein désert comme on menait des recherches spatiales qui inventèrent un ennemi susceptible de cautionner les budgets aérospatiales dans les deux blocs. Le petit bonhomme de Roswell, trouvé étrangement là où personne ne vit ni ne peut témoigner de sa vraie présence, accompagnait des photos montages, floues ou tout simplement ratées détournés de leur vérité pour démontrer une réelle existence cérébrale ailleurs que sur Terre. Le jeu en valait la chandelle. Il sagissait de détourner le peuple des enjeux de la guerre froide, tout en leur subtilisant plus facilement leur compte en banque en vue de financer la recherche autour de latome, et des moyens de locomotions « intersidéraux ».
Steven Spielberg est vraiment resté perché sur la Lune lorsquil a accepté de réaliser ce scénario. Il sest embourbé dans une histoire irréelle du début jusquà la fin, que les traits dhumour burlesque viennent sauver, ainsi que la qualité des effets spéciaux. Au rayon humour on se servira sans souci dindigestion de ce jeune Shia Laboeuf coiffé comme dans un grand rôle de la série Happy Days, qui dérobe un verre à une serveuse tout en parlant, qui pense encore à sortir son peigne pour se coiffer au creux d'une cache qui le terrorise. Lhumour flegmatique de cet Indy aussi, qui en pleine bibliothèque se voit demander à dos de moto quel est son avis sur une théorie historique ou qui est obligé par ailleurs de partager sa banquette le temps dun voyage supersonique avec lennemi qui lui cherchait des crosses. Henry Jones Père est décédé, Marcus Brody aussi, avant que la statue dressée à son effigie se prenne le coup du lapin. Henry Jones Jr fait la moue. Beaucoup dacteurs manquent. Spielberg a donc été obligé de rappeler cette superbe actrice Karen Allen, qui na jamais autant joué que dans les Indiana Jones, et qui joue avec le prestige dun flanc la femme aimante insoumise. Le jeune Shia Laboeuf aura beaucoup de choses à prouver dans le futur. Car on na pas tous les jours lopportunité de camper un rôle aussi enjolivé.
Indiana Jones 4 reste un sacré divertissement, qui comme tout divertissement se regarde au cinéma de préférence, puis une fois par an par la suite. Des quatre opus, cest le dernier en date, mais cest aussi celui quon oubliera le premier. Une fin en queue de poisson qui si je ne mabuse va finir complètement en écailles si on lit bien la séquence finale où Shia Laboeuf ramasse le chapeau de son tendre Indiana Jones. Bientôt des ersatzs dIndiana Jones produits par de jeunes réalisateurs, à destination de spectateurs tout aussi jeunes ? Marvel le fait bien. Mais attention ! Ames cinéphiles sabstiendront
Jeu d'acteurs
Harrison Ford :):):):(
Karen Allen :):(:(:(
Shia Laboeuf :):):(:(
Harrison Ford :):):):(
Karen Allen :):(:(:(
Shia Laboeuf :):):(:(
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