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Gainsbourg -vie héroïque- (Joann Sfar -janv2010)

Publié le

 

Eric Elmosnino. Universal Pictures International FranceGainsbourg, Gainsbarre en veux-tu en voilà ! Et du propre comme au figuré ! Dans la forme, il s’agit d’un conte peuplé de rencontres audacieuses, entremêlées grâce à l’utilisation d’un « diable » (sa petite voix, son double) aux contours caricaturaux, et dans le fonds il s’agit d’un portrait anglé sur les rencontres musicales, la jeunesse et la décadence d’un artiste.

Pitch        

La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier. Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.

 

Laetitia Casta et Eric Elmosnino. Universal Pictures International FranceGrandeur et décadence. Quand Gainsbourg est personnifié au poil près, retravaillé au couteau d’un styliste de la séquence tel que le prouve Joann Sfar, inutile de passer son chemin devant cette pause musicale mi-trash, mi-biopic que ce Gainsbourg –vie héroïque. Rien qu’à voir les têtes castées pour les rôles respectifs des grands de ce monde rencontrés par l’homme à la tête de choux, il est évident que le gros du budget et du travail se résume à une certaine authenticité.

 

Eric Elmosnino. Universal Pictures International FranceUne vraie marque que laisse le jeune Joann Sfar sur son œuvre, celle de ses créatures caricaturales : elles servent de tampon entre les séquences, quand elles ne permettent pas de rentrer plus facilement dans la tête d’un rôle-titre qui n’en dit pas long. Il y a comme qui dirait autant de séquences réussies que de rencontres. Une rencontre pour Gainsbourg, une chanson écrite et composée et donc une réussite cinématographique tant musicale que visuelle.

 

Lucy Gordon et Eric Elmosnino. Universal Pictures International FranceCasting, force du casting et volupté musicale associée… ce film a retenu Laëtitia Casta pour interpréter Bardot. Le rythme et l’intonation de la voix sont vraiment là. Bravo. Casta a donc bel et bien fini de prouver que le mannequinat c’était avant. Anna Mouglalis en ténébreuse Gréco à la voix rocailleuses. Pourquoi pas on y croit. Katerine en Boris Vian, allez on va dire pourquoi pas, cela permettra un duo musical au piano de Gainsbourg rare !

 

Anna Mouglalis et Eric Elmosnino. Universal Pictures International FranceOn y croit, on ne tient très vite plus grief de cette légèreté imposée à chaque intrusion des « bêtes de nuit ou de jour » qui peuplent ce conte. Et on se prendrait presque à sangloter une ou deux fois, rire quatre fois, pour apprécier une bonne fois pour toute cette relecture audacieuse de la vie de Gainsbourg/Gainsbarre. On notera quand même la force étrange qui s’associe à la décadence de l’artiste, en seconde partie de film, une force qui nous fait l’apprécier comme le détester à la fois. Gainsbarre, Gainsbarre, Gainsbarre…

 



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