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INDIANA JONES et le Temple Maudit : secrets de tournage !!

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Ke Huy Qu (photo ci-dessous) ne venait pas auditionner pour le rôle de « Demi Lune », à la base. Il accompagnait son grand frère, mais son aisance a été remarquée à travers les remarques drôles qu’il faisait à son frère pendant l’audition. Du coup on lui a demandé d’auditionner à son tour, et l’affaire était dans le sac, surtout après l’effet concluant de la simulation de la scène où il joue au poker avec Harrison Ford.

Devant se tourner aux Indes, le film s’est en fait réalisé au Sri Lanka, non loin du lieu de tournage du célèbre Pont de la rivière Kwaï. Plusieurs décors ont été reconstitués pour donner vie au fictif Palais de Pankot. Le refus indien a conditionné le choix du Sri Lanka. Les rudes négociations avec le ministère indien quant à tourner dans l’actuel Palais Ambre de Jaïpur, sont tombés à l’eau. Selon un des acteurs indiens du film, Amrish Puri, « les indiens sont très susceptibles devant les critiques que peuvent faire le monde entier sur leur pays ! ».

Les séquences de la course-poursuite dans la mine ainsi que celle de la descente en rafting devaient à l’origine figurer dans le premier Indiana Jones, Les Aventuriers de l’Arche Perdue. Mais Spielberg, en accord avec son producteur, George Lucas, et ami de surcroît, les avait mises au placard. « J’ai collé la séquence de la mine à la fin du Temple Maudit, car elle s’y prêtait bien », dixit Steven Spielberg.

Le scénariste George Lucas a avoué vouloir faire un opus plus angoissant que le premier Indiana Jones. « Cela a été plus noir que prévu, au final, du peut être à cette période dure où j’étais en instance de divorce », commente George Lucas.

Harrison Ford a entamé 4 mois avant le tournage des séances quotidiennes de musculation, car il aurait à jouer plusieurs séquences pendant lesquelles il serait torse nu. Il s’agissait d’être crédible…en héros aventurier.

Lucas et Spielberg ont du dénicher un éleveur d’insectes pour la séquence sueur froide du souterrain. L’éleveur a ramené de tout, du scolopendre au cafard, et en aurait ramené plus de 50 000…jusqu’à ce que Spielberg se plaignit qu’il n’y en avait pas assez…..exigeant 50 000 insectes de plus.  Cette séquence est très réussie, avec un Demi Lune croyant marcher, dans le noir obscur, sur des « gâteaux secs » ( lol ).

Harrison Ford s’est fait une hernie discale pendant le tournage. Cela a obligé à retarder la fin du tournage. Selon Spielberg, cette hernie s’était contractée « pendant la scène de combat où Harrison fait basculer en avant un ennemi », mais selon Harrison Ford lui-même « l’hernie a commencé avec le voyage à dos d’éléphants ».

La séquence d’action finale, sur le pont, a été tournée avec des mannequins mécanisés. Lorsque Ford coupe la corde du pont, et que les deux côtés du pont s’affaissent contre les parois du canyon, ce sont en fait des mannequins marchant sur pile que l’on voit tomber dans le vide. Avec une crédibilité visuelle puisque chaque mannequin disposait d’un interrupteur relié par une ficelle au pont…du coup lorsqu’il tombèrent dans le vide, ils tirèrent dans leur chute sur la ficelle qui elle-même déclencha une gesticulation mécanique des jambes et des bras.

Kate Capshaw, qui se mariera à Spielberg 7 ans après cet opus, a souffert longtemps des critiques qu’elle a subie concernant la mauvaise représentation de la femme donnée par ce film. Elle a été perçue par une partie du public comme l’antithèse du combat féministe, avec son rôle de femme superficielle, irritable, et se plaignant pour un simple ongle cassé.  D’autres infos en vrac sur elle : sa belle robe paillette, cousu sur mesure, a été dévorée par un des éléphants pendant les toutes premières semaines de tournage, créant un nouveau cas de litige pour les assurances ( lol ).

Cet opus est celui que Spielberg « aime le moins ». Et le 4 ?

Keruit



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40 ans, toujours puceau (Judd Apatow -2005-)

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Avis  ne cherchez pas en ce 40 ans toujours puceau de l’humour subtil ni un grand film comique. United International Pictures (UIP)Car la mise en scène contredit lourdement ce scénario à la base plein de promesses. Vous aurez droit plutôt à de l’humour bien gras, bien vulgaire parfois. Si ça fait rire une fois ou deux, tant c’est osé, l’ensemble du film s’oublie bien vite. Je tiens en estime Steve Carrell, mais il faut bien avouer qu’il tourne dans un petit film assez vulgaire. Très classique dans sa conception, ce film n’oublie bien entendu pas de finir en happy end, après un échange de répliques et d’idées reçues assez sommaires sur ce problème de pucelage persistant jusqu’à presque 40 ans. On était en droit d’attendre une comédie du tonnerre, vu les capacités de pareil postulat de base. Mais non, vraiment non, c’est gras, c’est osé, mais ça reste classique et ça s’oublie vite. Car le scénario apporte très mal les séquences d’humour, on a l’impression qu’elles sont emboîtées les unes sur les autres, et non imbriquées dans le scénario. dommage ! Un très petit rôle pour Steve Carrell, à côté de son interprétation de Little Miss Sunshine. Acteur à suivre tout de même. Ne me faites pas dire ce que je n’ai point dit…



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Quizz présidentielles 2007 : devinez quel candidat je suis ?

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Je me suis dit que ce serait peut être citoyen de ma part si je faisais des quizz en vue des présidentielles 2007. Cela permettrait peut être à certaines personnes d’être plus au courant du programme politique des candidats, sous une forme ludique. Voici le premier candidat à deviner…

Je vous donne mon programme politique pour les présidentielles 2007, devinez qui je suis…

« J’instaurerai un service minimum dans les transports pour que les grèves ne touchent plus le commun des travailleurs. En matière pénale, je veux doubler les peines pour les multi récidivistes. Dès 16 ans un délinquant récidiviste sera puni comme un majeur.  En matière économique, je suis un brin keynésien avec incitation de l’Etat à la relance globale des salaires, d’où viendrait la hausse de la consommation puis de l’emploi. Je compte enlever à l’Etat la taxe sur les droits de succession. Si je suis élu je compte instaurer un système d’heures supplémentaires pour racheter les ARTT. Je veux exonérer de charges sociales et d’impôts les heures supplémentaires. Je veux déduire des impôts les intérêts que l’on doit à l’emprunt pour son appartement/maison. Je ne veux pas augmenter le smic car il ne concerne que 17% des Français. En revanche je compte alléger les charges sociales des entreprises si elles relancent leurs salaires. Les impôts sur les bénéfices seront augmentés pour une entreprise qui supprime des emplois. Pour résoudre le trou de la sécu, je veux établir une franchise nationale, car on ne peut pas indéfiniment augmenter les cotisations sociales ni l’impôt. En matière d’immigration, j’entends encadrer le regroupement familial en imposant trois conditions uniques de regroupement familial possible : un logement, un revenu, la connaissance de la langue française ».

Qui suis-je ?

Une semaine est passée, et personne n'a encore trouvé. Alors je vous donne de nouveaux indices :

INDICE 2 : "Si je suis élu je mettrai en place un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. N'aimant pas les nominations de clans, je m'engage à ce que les nominations faite par mon premier ministre soient ratifiées par le Parlement, afin que majorité et opposition soient d'accord. J'étais un des leaders de campagne de Edouard Balladur aux présidentielles de 1995. J'étais donc dans l'opposition à Jacques Chirac sous son premier mandat présidentiel. Je ne suis pas farouche à la décentralisation mais je constate qu'elle créé trop de fonctionnaires, notamment au sein des compétences sociales que l'état a délégué aux régions. Je souhaite supprimer les postes de fonctionnaires qui n'ont pas lieu d'être"

Qui suis-je ?  Quel candidat aux présidentielles 2007 suis-je ?

 

 

 



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INDIANA JONES et la Dernière Croisade (Steven Spielberg -1988-)

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***FICHE TECHNIQUE INDYENNE***

USA / 1988

AlloCinéRéalisation : Steven Spielberg

Scénario : George Lucas, Menno Meyies, Jeffrey Boam, Philip Kaufman

Casting : Harrison Ford (Docteur Henry "Indiana" Jones); Sean Connery (professeur Henry Jones Sr.); Denholm Elliott (Marcus Brody) ; John Rhys-Davies (Sallah) ; Julian Glover (Walter Donovan) ; Alison Doody (Docteur Elsa Schneider) ; River Phoenix (Le jeune Indiana Jones) ; Michael Byrne (Vogel) ; Kevork Malikyan (Kazim) ; Robert Eddison (Le Chevalier immortel) ;  Richard Young (Fedora) ; Alexei Sayle (Sultan) ; Michael Sheard (Adolf Hitler) ;  Pat Roach (Gestapo).

Budget : 48 millions $

Recettes : 500 millions $ hors produits dérivés

Box-Office France : 6,2 millions d’entrées (1988)

Producteur : Robert Watts (LucasFilms Ltd)

Producteur exécutif : George Lucas

Collection Christophe L.Musique : John Williams

Montage : Michael Kahn

Chef décorateur : Elljot Scott

Photographie : Douglas Slocombe

 

 

Avant-goût      si on peut suspecter Spielberg de jouer avec l’histoire, notamment par cette quête du Graal et cet autographe donné en plein autodafé par Adolf Hitler à Indy, tout cela reste du divertissement. Et dans ces cas-là ça devient du divertissement très haut de gamme, grâce à un savoureux cocktail d’épique, d’histoire, d’humour et d’action !

Pitch     Henri Jones Junior, alias Indiana Jones, est contacté par l’archéologue Walter Donovan. Celui-ci lui présente une tablette de grès datant du XIIème siècle de notre ère, qu’il vient de déterrer dans les montagnes du nord d’Ankara (actuelle Turquie). Ecrit en latin, le texte qu’elle comporte parle « d’atteindre le temple où la coupe qui contient le sang de Jésus Christ réside à jamais ». Cette coupe susnommée semble donc être la coupe utilisée par le Christ lors de son dernier repas, la Cène. Celle aussi qui recueillit selon la Bible son sang lors de sa crucifixion, c'est-à-dire le Saint Graal !  Selon Donovan cette tablette de grès aurait été rédigée par un moine franciscain, au XIIème siècle. Ce moine aurait recueilli le savoir du chevalier qui fut le seul à garder le Graal et à pouvoir sortir du désert pour parvenir jusqu’en France. Ce chevalier aurait mis 150 ans à sortir du désert…grâce aux propriétés du Saint Graal. Donovan convainc Indy de partir à la quête du Saint Graal, en affirmant notamment que son père Henri Jones Senior, qui enquêtait dessus, est retenu captif en Europe centrale…

Avis    tout friand d’histoire que je suis j’avoue sincèrement que cet opus est le plus élaboré des trois. Quoi de plus épique qu’une quête du Saint Graal !!  Cet opus est aussi plus épique, grâce à cette quête multiséculaire d’abord, grâce aux nombreuses difficultés rencontrées par Indy d’autre part. Steven Spielberg s’est fait plaisir et fait plaisir au spectateur à travers cinq séquences d’action vraiment haut de gamme. Haut de gamme car elles allient action pure et humour. Je parle des séquences de la poursuite à moto, celle du tank, le Messerschmitt qui se fracasse dans le tunnel, le Messerschmitt qui se prend un déluge de mouettes en plein cockpit, la bataille aérienne où Jones Senior (Sean Connery) manie drôlement mal la mitraillette.

Tout cela tourne en boucle, offrant près d’une heure d’adrénaline sans interruption. Avant tout cela on a droit à la traditionnelle méchante bête de circonstance : ici les rats, dans les catacombes d’une église vénitienne. Venise est aussi l’occasion de découvrir la jeune actrice irlandaise Alison Doody, qui crève l’écran avec son accent autrichien.

Et jusqu’au dénouement final très épique, voyant Indy réaliser les trois épreuves de Dieu menant jusqu’au Saint Graal, on a droit à un humour de gestuelle et rhétorique entre Harrison Ford et Sean Connery, qui au passage est très charismatique.

Au plan humour toujours, on a droit à la traditionnelle boutade spielbergienne contre les nazis, avec notamment un général qui se fait dégager à coup de poing dans la figure du haut d’un zeppelin sous le prétexte hilarant qu’il n’a « pas de papier ! » (Harrison Ford est alors déguisé en personnel de bord), on a un Messerschmitt armé jusqu’aux dents qui se fait dégommer…par la simple malice du père d’Indy (effraie des mouettes avec un parapluie, elles s’encastrent dans le pilote de l’avion), on a aussi un tank nazi qui se fait prendre d’assaut par un simple Indy cavalant à dos de cheval…On peut penser aussi à la séquence burlesque où Indy et don père son liés dos à dos sur une chaise se jouant des nazis en les narguant depuis leur cheminée pivotante.

 Je ne sais pas s’il faut que je revienne sur le dénouement final, vaut mieux ne pas trop en dire…surtout pour ceux qui ne l’ont jamais vu. Toujours est-il que l’équipe d’infographistes d’ILM a réalisé des prouesses concernant l’épreuve du saut.

  Jeu d’acteurs 

Harrison Ford :):):):)

Sean Connery :):):):)

ð      ces deux acteurs sont omniprésents, rejetant dans l’ombre les autres. En vrac je dirai une bonne prestation pour Julian Glover, Alison Doody et River Phoenix. Les autres ont eu beaucoup moins de temps pour se mettre réellement en valeur.

Keruit



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INDIANA JONES et la Dernière Croisade : secrets de tournage !!

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George Lucas, producteur et co-scénariste du film, voulait à la base faire tourner La Dernière Croisade autour d’une histoire de château hanté. En l’occurrence celui, allemand, que l’on verra pendant une bonne partie du film. Mais tout ne tournera plus autour d’un château hanté dès lors que Steven Spielberg introduit l’idée d’une quête du Saint Graal. Le principe final devenant pour Indy de libérer son père (Sean Connery) depuis ce château allemand (non hanté) pour partir ensemble à la quête du Graal. D’ailleurs l’idée d’une collaboration père/fils est de Spielberg. Il raconte que « la quête du Graal est au fond la quête du divin qui est en nous mais aussi du père ». Sean Connery était tout destiné pour ce rôle d’un père spécialiste de littérature médiévale et véritable rat de bibliothèque. A la différence de son fils, davantage homme de terrain. « Le père d’Indy ne peut être que James Bond lui-même », sourit Spielberg. Harrison Ford surenchérit là-dessus : « Sean trouvait cela illogique qu’il incarne mon père, ayant seulement 12 ans de plus que moi, mais dans tous les cas cette idée d’introduire « mon » père dans la trilogie, a permis de révéler de nouveaux côtés chez mon personnage ». Mais il faut aussi dire combien cet inédit duo offre de sacrés moments d’humour. A noter que Sean Connery, très apprécié par Spielberg, a réussi sans problème à imposer un nouveau personnage : plus drôle, et beaucoup plus élaboré. « Sean est un grand adepte d’histoire, il me l’a fait savoir pendant le tournage et devant la caméra, apportant même un humour subtil sur l’histoire en tant que sciences ».

 George Lucas a ajouté l’idée d’introduire Indy du mieux qu’il faut, en remontant à l’adolescence d’Indy. D’où l’introduction « jamesbondienne » où le jeune Henri Jones Junior dérobe une croix et se bat corps et âmes selon le principe : « sa place est dans un musée ! ». L’adolescent incarnant le jeune Indy est River Phoenix, qui avait habilement montré combien il pouvait reprendre à la lettre les mimiques d’Harrison Ford. Cette introduction a été très travaillée afin de permettre d’introduire plusieurs traits de caractère d’Indy. Remonterait donc à cette âge adolescent la phobie maladive pour les serpents, ce qu’on comprend quand on voit le jeune Indy tomber dans une caisse remplie de serpents, lors de sa fuite depuis le toit d’un train. Puis on introduit habilement la fameuse cicatrice d’Harrison Ford, cicatrice du menton, en montrant que le jeune Indy se l’est fait en maniant très mal le fouet. C’est donc aussi l’occasion d’introduire son arme de prédilection qui deviendra aussi son moyen de transport préféré pour déjouer les attaques de ses ennemis : le fouet !  « Cette cicatrice est due à un accident de la route, à 22 ans, lorsque je m’étais pris un poteau », commente Harrison Ford.

L’un des généraux de la force obscure, Julian Glover, suppôt de Dark Vador, fut présenté à Spielberg par…George Lucas, évidemment. Essentiellement pour son physique de « méchant ». Il campe ici l’archéologue Walter Donovan, britannique travaillant en secret pour le compte des nazis. Il manigance la disparition du père d’Indy pour inciter ce dernier à tout faire pour retrouver le Saint Graal. Sacré roublard !

Après les serpents de Arche Perdue, et les insectes du Temple Maudit, il fallait bien trouver une autre espèce animale tout aussi génératrice de phobies humaines maladives. Spielberg a alors mis en scène des milliers de rats, dans les catacombes d’une église vénitienne. La pauvre femme qui dut cette fois se coller à cette phobie fut Alison Doody, charmante au possible, et tellement vénérienne en suppôt nazi (photo ci-dessous)

Toujours aucun problème réel pour Harrison Ford, qui élevait des rats chez lui par le passé, passant d’un premier rat en cage, jusqu’à plus d’une dizaine par la suite. Il a d’ailleurs fait de l’humour avec les rats d’élevage apportés sur le plateau de tournage, fichant des sueurs froides, des sursauts à ses petits camarades techniques et acteurs. Sacré roublard !

L’ensemble des séquences d’action pure ont été tourné dans l’arrière-pays d’Almeria, en Espagne. C'est-à-dire la séquence des mouettes de la plage, qui perforent le Messerschmitt, celle de la course-poursuite endiablée en moto où Indy et son père déjouent une ribambelle de motards nazis, ainsi que la séquence aérienne de la bataille où le père d’Indy ne trouve rien de mieux à faire que de tirer dans l’ailette arrière de l’avion piloté par son fils. Mais aussi la superbe séquence de la poursuite du tank par Indy…à dos de cheval. Il s’agissait de délivrer son pauvre père des entrailles du monstre d’acier, qui était en fait une reconstitution d’un tank de 14-18. Le modèle de base a été un char Renault de 14-18, dopé quelques peu et agrandi pour peser près de 28 tonnes.

Anecdote drôle : la séquence dans le zeppelin a vu tourner Sean Connery et Harrison Ford en caleçon. Car il faisait très chaud !  On ne voit rien et Spielberg n’a pas bronché puisque la séquence se tournait les deux acteurs assis face à face, avec la nappe couvrant tout:).

Le temple où se passe le dénouement final est celui authentique et existant des gorges de Pétra, ville bien connue pour avoir été une éminente cité caravanière sous l’antiquité, et dont le culte religieux nabatéen encourageait la sculpture à même la pierre de monumentaux et splendides frontons, chapiteaux, corniches et piliers. Attention l'intérieur est une reconstitution faite selon les désirs de Lucas et Spielberg (photos)

à bientôt pour ma critique du film !

Dossier : Keruit

 



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INDIANA JONES : Spielberg a fait Indy à défaut de James Bond !!

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AlloCiné:          « Je voulais réaliser un Bond, c’est une des raisons pour lesquelles je me suis lancé dans les aventures d’Indiana Jones. George Lucas et moi passions des vacances à Hawaï avant le lancement de Star Wars, en 1977, quand il m’a demandé ce que je voulais faire ensuite. Je lui ai répondu un film de James Bond. Il m’a alors raconté l'’histoire d’Indiana Jones pour m’empêcher de réaliser un Bond, et il m’a ainsi fait entrer dans son univers ».

 

-            -  « J’ai essayé deux fois de convaincre Cubby Broccoli de m’engager pour réaliser un Bond. La première fois, je l’ai rencontré en personne après que j’ai eu tourné Duel. Je lui ai dit que rien ne me plairait plus au monde que de faire un Bond, et il m’a répondu : “Nous n’engageons que des réalisateurs britanniques expérimentés !”. Et je n’étais ni britannique ni expérimenté ».

 

-          « Cubby m’a appelé pour me demander s’il pouvait utiliser dans Moonraker les cinq notes composées par John Williams pour Rencontres du troisième type. AlloCinéJe lui ai immédiatement donné ma permission. Je lui ai alors demandé s’il avait changé d’avis et me laisserait réaliser un film de Bond un jour. Il m’a répondu qu’il allait y réfléchir, et je n’ai plus entendu parler de lui… »

 

-          « Quand j’ai travaillé sur Indiana Jones et la dernière croisade, j’ai voulu faire une histoire entre un père et son fils, et je n’ai pas trouvé de meilleur père pour Indiana Jones que James Bond. C’est ce qui nous a décidé à choisir Sean Connery pour le rôle ».

-          A noter que Indiana Jones et la Dernière Croisade compte à son générique une incarnation de James Bond (Sean Connery), un allié de James Bond (John Rhys-Davies), une James Bond girl (Alison Doody) et trois méchants de la saga 007 (Julian Glover, Stefan Kalipha et Pat Roach).

 

 

SOURCE : Laurent Boouzereau, James Bond, l’art d’une légende : du story-board au grand écran, Flammarion, Paris, 2006.


 

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Cycle Jean-Luc GODARD : Le Mépris (1963)

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Avant-goût    c’est l’adaptation par Jean-Luc Godard du roman homonyme de l’écrivain Alberto Moravia, œuvre quasi autobiographique de Moravia, qui décrit le glissement depuis le monde de la littérature vers l’écriture pour le cinéma. Même si Godard a respecté cette œuvre originale, il a tout axé principalement sur une mise en parallèle de l’Odyssée d’Homère et de la déliquescence d’un couple, celui devenu célèbre formé par Brigitte Bardot et Michel Piccoli. Tous les marqueurs s’affolent au compteur pour faire du Mépris un film essayiste sur le cinéma en tant que 7ème Art, mais aussi un film érigeant la femme en beauté grecque statufiée dans le tragique, avec son aura sur les hommes…méprisant l’un d’eux, se rapprochant de l’autre.

 

Pitch      un scénariste français (Michel Piccoli) travaille sur l’adaptation à l’écran de l’œuvre d’Homère, L’Odyssée. Fritz Lang adaptera son scénario, tandis que le producteur italien (Jack Palance) demande encore et toujours de retravailler le scénario, afin de ne pas faire de l’art pour de l’art, mais de raconter quelque chose qui marchera au box-office. Ce producteur a en plus une très mauvaise influence sur le couple du scénariste français. Ce scénariste voit sa femme (Brigitte Bardot) s’enfermer dans un mépris pour lui, qui n’a autant de mystère que la complexité de la femme.

 

Avis     d’entrée de jeu Godard a voulu se démarquer. Le générique est en effet un long plan séquence filmant fixement une caméra sur rail, qui approche tout doucement de l’objectif. Pendant quoi Godard cite les collaborateurs du film, se passant de textes. Godard prend de haut tous les stéréotypes associés à l’artisanat du 7ème Art, et ne s’arrête pas là, car Le Mépris va s’atteler au travail de conception d’un film, L’Odyssée, avec écriture du scénario par un français campé par Michel Piccoli, avec la complicité de ce dernier avec le futur metteur en scène, c'est-à-dire Fritz Lang, qui joue ici son propre rôle. Avec tout un ensemble de citations de Bertolt Brecht, Holderlin, Dante ou Homère, qui confèrent une crédibilité à cet essai sur le cinéma. Mais Godard s’attarde aussi sur les heurts entre le producteur, qui veut un film historique mais grand public, et Fritz Lang, mais aussi entre ce producteur et le scénariste puisqu’il exerce une mauvaise influence sur la femme que ce dernier aime et pense aimer plus que tout.

 

La tragédie s’installe alors dans la tête des spectateurs, avec beaucoup de marqueurs qui virent au vert comme le cadre de l’intrigue, l’île jadis romaine de Capri, comme le scénario du film, qui est d’adapter L’Odyssée de l’auteur grec Homère, comme la déliquescence du couple du Piccoli/Bardot, qui vire à la tragédie humaine à mesure que l’on s’approche du dénouement final. Brigitte Bardot. Ciné ClassicUn dénouement final qui est marqué lui aussi d’une tonalité tragique : la mort.  Si on retrouve une patte antique dans la façon de filmer Brigitte Bardot, on le trouve aussi dans les thématiques du film, comme le dit Godard : « Toute la deuxième partie sera dominée du point de vue des couleurs par le bleu profond de la mer, le rouge de la villa et le jaune du soleil, on retrouvera ainsi une certaine trichomie assez proche de celle de la statuaire antique véritable ».

 

Si Brigitte Bardot souffre d’insuffisances dans son interprétation de Camille, femme de moins en moins aimante de son mari, elle irradie littéralement le film, il faut bien le dire. Jean-Luc Godard a sans doute canalisé toutes ses forces de grand directeur d’acteur vers elle seule. Si Bardot était une actrice star en 1963, le tournage du Mépris ne devait pas, au contraire, l’ériger en actrice idéale. Godard voulait une grande beauté naturelle, une quasi-déesse grecque qu’il pourrait statufier méthodiquement en la suivant pas à pas dans ses répliques et ses attitudes. Godard l’a dirigé d’une main de maître…et s’est sorti honorablement d’une difficulté notable. Puis Godard fit le reste…mettant en image comme au montage plusieurs plans cadrés dans la perfection de la suggestion, comblant beaucoup le mystère entourant le désamour de cette femme envers son mari. Il l’érige aussi petit à petit en beauté grecque impénétrable, par des images de nu captivante et parfois parlante…mais qui lui coûtèrent l’interdiction nationale aux moins de 18 ans. Godard le savait sans doute à l’avance…mais pris au piège de livrer un non-film, il préféra maintenir ce portrait intimiste de Camille pour garder l’essence principale du Mépris : l’intimité.

 

Brigitte Bardot et Michel Piccoli. Ciné ClassicIntimité du métier de cinéaste, vie publique du producteur, intimité du scénariste, intimité de la femme aimante…et malheureusement…intimité encore plus absolue…de la femme méprisante. Pour surenchérir sur cette dualité femme/homme de l’intime, Godard s’offre avec quasi omniprésence, une musique aussi tragique que l’œuvre qu’elle surligne : le fameux Thème de Camille, composé par George Delerue. Là encore, à de très rares mais sulfureux moments, la musique confère une grande puissance émotionnelle au spectateur, c'est-à-dire lorsqu’elle accompagne des silences entrecoupant des propos inquisiteurs et intimidant tenus l’un envers l’autre par les deux protagonistes principaux : Michel Piccoli, Brigitte Bardot. Et c’est ainsi que je fais de cette Camille le plus beau rôle de Brigitte Bardot, malgré ses manquements d’interprètes, car ce rôle s’imbrique dans chacune des étapes d’un film filmant l’humain, au centre duquel il y a la femme. Ce qui est selon moi au-dessus de son interprétation de Et Dieu créa la femme (Roger Vadim -1956-) parce qu’elle n’a plus le statut de femme-objet, mais celui de matrice suggestive de la raison d’aimer.

 

  Jeu d’acteurs 

Michel Piccoli  :):):):)

Brigitte Bardot  :):):):(

Fritz Lang :):):):(

Jack Palance :):):):(


 

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